5 ONG PORTENT PLAINTE CONTRE LE GOUVERNEMENT
Cinq ONG ont déposé une plainte contre le gouvernement français le lundi 10 janvier 2022. Elles demandent au gouvernement de revoir la procédure d’homologation des produits phytosanitaires, qu’elles jugent insuffisante.
Le gouvernement français est poursuivi en justice pour ne pas avoir fait assez pour protéger la biodiversité.
Les produits phytosanitaires sont utilisés en agriculture pour lutter contre les maladies, les insectes et les mauvaises herbes des plantes ; ils peuvent être produits par des moyens chimiques ou biologiques. Actuellement, leur production est régie par un règlement de l’Union européenne qui fixe certaines conditions d’utilisation.
Selon cette loi, les nouveaux produits chimiques proposés doivent être soumis à une procédure d’évaluation avant d’être mis en circulation (article 5).
Il s’agit notamment d’évaluer les risques qu’ils peuvent présenter pour la santé humaine ou l’environnement et de déterminer s’il existe des alternatives.
Cette dernière exigence a été critiquée par certains, qui estiment qu’elle ralentit l’innovation.
Un autre point soulevé par les ONG concerne les règles de protection des pollinisateurs.
Ils allèguent qu’une catégorie de produits phytopharmaceutiques, qui cible les abeilles et utilise des néonicotinoïdes devrait être interdite car elle présente des risques importants pour ces organismes – alors que la législation n’autorise l’utilisation de ces substances que s’il n’existe pas d’autres solutions.
» Nous demandons que toutes les substances connues pour détruire les organismes vivants soient retirées du marché. »
Cela inclut les produits chimiques connus pour être nocifs pour les humains, les animaux et l’environnement
Une réforme du processus d’homologation est nécessaire pour garantir que la sécurité de ces produits soit correctement évaluée.
Les ONG demandent une révision de la procédure d’homologation afin qu’elle soit plus efficace et tienne compte des risques potentiels pour la santé humaine et l’environnement.
Le gouvernement français doit prendre des mesures pour accélérer la transition agro-écologique. Il s’agit de passer d’une agriculture intensive et nuisible à l’environnement à une agriculture plus durable.
Cette transition doit inclure des mesures visant à protéger la biodiversité, à promouvoir l’agriculture biologique et à réduire l’utilisation de pesticides
En outre, ces cinq organisations aimeraient avoir plus de transparence dans ce qui est disponible en termes d’études réglementaires afin que les citoyens puissent participer aux processus de décision sur ce sujet.
Enfin, nous appelons toutes les parties impliquées dans l’agriculture à prendre des mesures en faveur d’une transition agroécologique qui comprendra des mesures telles que la protection de la biodiversité et la promotion de l’agriculture biologique tout en réduisant les pesticides utilisés.